m. betw 1804 and 1805
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Notes |
Married:
- Entré le 21 octobre 1802 au service de Murat, comme aide de camp, Charles de Flahaut subit les assauts de Caroline, lasse des infidélités de son mari. Elle ne supporte pas de voir s'épanouir l'aide de camp de son mari dans les bras de cette jeune femme polonaise. Il devint son amant entre 1804 et 1805.
Il est vrai qu'il était difficile de résister aux charmes de Caroline : un beau visage, les traits réguliers, une peau éblouissante, bien en chair, les belles mains des Bonaparte.
Charles, de son côté, poussé par sa mère, entretenait une relation d'amitié avec la reine Hortense, qui peu à peu devint une étonnante histoire d'amour.
Caroline, quant à elle, montra une jalousie extrême et entreprit d'humilier sa belle-soeur.
Tout d'abord en la calomniant sur ses déboires avec son mari, le roi Louis, puis en faisant preuve de bassesse dans ses propos :
"Tu n'ignores pas le sentiment qui me lie à M de Flahaut… Tu es la seule femme au monde que j'eusse redoutée. Il paraissait te distinguer, mais j'ai été promptement rassurée. Quoique jeune, quoique léger, il ne pourra jamais aimer que moi. On ne ressent pas deux fois un attachement comme celui que je lui ai inspiré…"
Puis, provocante, Caroline se montrait régulièrement au bras de Charles lors des soirées qu'elle organisait au château de Neuilly, que son mari venait d'acquérir. Tendrement enlacés, ils parcouraient les allées du parc.
En janvier 1806, elle demanda même à l'Empereur un avancement de carrière pour Charles, qui fut promu au grade de capitaine à l' âge de 21 ans.
Les rapports entre les deux prétendantes se dégradèrent. Les rapports entre les Bonaparte et les Beauharnais n'ont d'ailleurs jamais été un modèle du genre. Charles n'apprécia guère les manoeuvres déstabilisantes de Caroline, et écrivit une lettre persuasive à Hortense pour la rassurer sur ses intentions, et repousser les dénigrements de Caroline.
D'ailleurs, celle-ci préparait son installation à Naples. Mais elle insista :
"J'appréhende la douleur que lui causera mon départ. Il cherchera peut-être à se consoler près de toi, mais promets-moi de ne pas l'écouter. Il doit me rester fidèle puisque son amour était si vif. Je ne pourrais penser sans chagrin qu'une autre pût lui plaire."
Trop exclusive, Caroline, qui voulait absolument garder Charles dans sa cour d'admirateurs, le lassa par ses prétentions. Ils se brouillèrent. Murat sen mêla. Entre temps, Hortense fit son possible pour éloigner Charles de l'état-major de Murat. Elle réussit à lui faire intégrer celui de Berthier.
Caroline poursuivit ses offensives amoureuses en attirant, plus tard, l'attention de Junot, puis de Metternich.
Ironie du sort : elle est désignée pour représenter la famille Bonaparte lors des obsèques d'Hortense, le 8 janvier 1838 !
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